Scènes de vendanges du début du XXe siècle.
Cartes postales
Dans trois images sur quatre, les vendangeurs posent pour la photo. L’un deux fait semblant de vider une bouteille. Derrière lui, une femme tient sa gousotte (serpette) à la main. On notera les paniers à anse des coupeurs de grappes que l’on vide dans les benatons, lesquels, portés sur l’épaules, sont ensuite versés dans la ballonge sur la charrette (tirée par deux chevaux), pour être transportés à la cuverie.
« Toute ressemblance avec des personnes ayant existé ou en vie serait une simple coïncidence. »
« […]Tandis que l’on coupait à la gousotte ou aux ciseaux, ils faisaient les vide-paniers. Un travail d’homme. Quand un benaton était plein à raz bord, l’un des enfants criait « porteur ! » Un solide gaillard chargeait le benaton sur son épaule couverte d’un sac. Il le portait au bout de la vigne. Peu à peu, le grand cuveau de bois se remplissait de raisin.
Pieds nus, pantalon retroussé jusqu’aux genoux, Baptiste veillait sur la décharge du raisin. […] le chef vigneron devait s’assurer du respect des grappes dans la ballonge. Il donnait le premier coup de pied, écrasant légèrement les raisins. Ainsi la ballonge pourrait-elle en contenir davantage […] »
Jean-François Bazin, Les Raisins bleus, Paris, Calmann-Lévy, 2010.