Les mais

LA POSE DES «  MAIS  ».

« Pendant la nuit du 30 avril au 1er mai, les conscrits et «  sous-conscrits  » s’en allaient dans les bois communaux couper un charme repéré à l’avance, et quelques fagots de charmille. L’arbre, («  le mai  ») était solidement planté au milieu de la place de la mairie et une branche de charmille («  un mai  ») était accrochée le plus haut possible sur les maisons où habitait une jeune fille.

Dans ce parcours du village, les jeunes gens ramassaient tout ce qui se trouvait dans les rues ou devant les maisons  ; pots de fleurs, plantes en caisses, voire instruments agricoles, outils… et les disposaient autour du «  mai  » sur la place, où les habitants qui avaient omis de rentrer ou de ranger leurs biens allaient, le lendemain, les rechercher, en maugréant. »
É. Jean Bart, Vieux souvenirs d’un village de la Côte…

Survivance

Vers 2004-2007, dans la nuit du 31 avril au 1er mai, Camille Besson avec quelques camarades adolescents sortaient encore pour déplacer des objets, à Couchey ou à Fixin. Le lendemain matin, excités, ils leur arrivait de raconter comment un habitant énervé les avait menacés de « sortir le fusil ».

Bibliographie

  • Antoinette Glauser-Matecki, Le Premier mai et le cycle du printemps. Rites, mythes et croyances, Paris, Imago, 2002.