Cabottes

Des murets de pierres sèches se rencontrent ici ou là dans les vignes.
Au sud de la Bourgogne, on dit «  cadole  », précise le Dictionnaire du français régional de Bourgogne.

Cadoles : n.f., cabane sommaire, utilisée par les bergers et les vignerons.
Surtout utilisé dans les vignobles mâconnais et chalonnais  ; quelques traces en Bresse et, paradoxalement, dans l’extrême nord de la Côte-d’Or. Introduit artificiellement à Dijon pour désigner les cabanes en pierre (utilisées   par les bergers) que l’on observe dans le parc de la Combe à la Serpent.
Du provençal d’origine grecque xaxdaulo (Katabolos) remponté en Bourgogne par la vallée du Rhône.
Synonyme  : cabioute, loge

«  Cadole  » a l’accent du midi. « Loge » vient du Morvan et du Berry. Qu’en est-il de «  cabioute  », tout à fait autochtone ?

Cabottes : n.f, cabane.
Usuel dans les environs de Dijon  ; à l’origine cabane de berger. Probablement forme provençale de capanna (cabane), avec suffixe fantaisiste.

À Marsannay, point de bergers, mais des vignerons. Du reste, on dit plutôt «  cabottes  ». La page de Wikipedia sur ce sujet est assez bien écrite  :

Les cabottes ou cabotes, ou parfois cabioutes, sont des cabanes qui servaient autrefois d’abris ou de resserres aux vignerons de Côte-d’Or.
Si certaines sont encore visibles dans les vignes, beaucoup sont aujourd’hui sous la forêt depuis l’abandon des parcelles de médiocre exposition…

Laissons de côté «  cadole  » manifestement importé. Restent les «  cabottes  », d’usage vigneron et le plus souvent intégrées dans les murets de pierre sèche issus du défrichage – les «  meurgers  » ou «  murgers  ». Elles sont à la mode (touristique)  ; on les restaure. À Pernand-Vergelesse, on a fléché un «  circuit des cabottes  », et planté l’une d’elles au milieu d’un rond-point. Ça fait authentique  !
À Marsannay, en 2001, celle des Grasses-Têtes (chemin du château d’eau) a été restaurée par la commune, avec l’aide du Conseil général.
Comptons aussi les cabottes de la Combe à la Serpent. Hélas ! on n’a pas trouvé mieux après les avoir restaurées et protégées par une clôture, que de les flanquer d’un écriteau où on les nomme « cadoles ». Il est vrai que l’on ne joue plus aux boules mais à la pétanque !

La cabotte des Grasses-Têtes à Marsannay, photo ChB, 1er mars 2018.
Intérieur de la cabotte des Grasses-Têtes à Marsannay, photo ChB, 1er mars 2018.