Baraque(s)

L’examen des anciennes cartes montrent à Marsannay, Fixey, Brochon et Gevrey, plusieurs lieux-dits « Baraque », « Barraques » ou « Baraques » – l’orthographe et le nombre fluctuant.

À Marsannay, l’appellation a disparu au profit du quartier du Rocher, lequel doit son nom au célèbre café, relais sur l’ancienne route 21. De fait, trois des quatre lieux-dits en question sont le long de cette route.

À Brochon, le lieu-dit « les Barraques » est devenu le hameau au sud du château Liégeard, le long de la rue de la Maladière.

À Gevrey, on est passé du singulier de « Baraque de Gevrey » au pluriel de « les Barraques » ou « Baraques ».

On devine au départ une simple cabane, point de fixation plus tard d’un regroupement de maisons.

Michel Amalric y voit primitivement un habitat précaire de saisonniers :
« À l’origine, de la fin du XVIIIe siècle au début du XXe, de petits édicules de pierre et de bois s’y étaient établis de façon spontanée et sauvage. Ils servaient de séjours momentanés à des tâcherons itinérants ou à des vignerons pauvres qui effectuaient, dans le vignoble, des travaux manuels souvent ingrats et peu rétribués.
Saisonniers de passage, ces journaliers pauvres campaient. En langage de l’époque, on disait qu’ils “baraquaient”, c’est-à-dire qu’ils survivaient à peu de frais en cabanes rudimentaires pour rester proches des lieux de leur travail, aux risques d’incendies et autres sinistres. » « Le lieu dit Les Baraques de Marsannay », Le Bien Public, 6 août 2011.

L’article de Wikipedia renvoi sans trancher à cette double origine – habitat de saisonnier ou relais le long d’une route :
«  Dans son Dictionnaire du monde rural, Marcel Lachiver définit ainsi la baraque  : «  Auberge où les rouliers pouvaient renforcer leurs attelages sur les routes à très forte déclivité, ces auberges encadrent généralement les portions déclives. On pouvait y faire aussi des réparations sommaires, les aubergistes étant souvent charrons ou maréchaux. Le mot a donné de nombreux lieux-dits les baraques  ».
Le nom de famille Baraquier évoque l’usager habituel des baraques mais aussi l’aubergiste de campagne (baraquier en occitan) tenant une auberge au confort rudimentaire.
Baraquer, chez les ouvriers de la forêt (bûcherons, charbonniers) de jadis, c’était s’installer sur une coupe et vivre dans une baraque le temps de l’exploitation, comme aux baraques du 14 de la forêt de Chaux, dans le Jura.  » Wikipedia, article «  Baraque (construction)  »