Amédée Huguenot

Tué à l’ennemi le 26 août 1917 à Beaumont dans la Meuse

Né le 27 septembre 1884 à Marsannay la Côte.
Fils de Jean et de Marie Catherine Velard.
Classe 1902, matricule 1296, Dijon.
Engagé volontaire pour 4 ans le 5 novembre 1903 au 158e RI.
Nommé caporal le 18 septembre 1904.
Sergent fourrier le 11 février 1906.
Rappelé le 2 août 1914.  Passé au 161e RI le 15 juillet 1916.
Blessé le 1 octobre 1916 à Sailly. (blessé par balle face interne de la cuisse). Élève officier de réserve à Vallréas le 10 février 1917.
Sous-lieutenant au 155e RI le 27 mai 1917.
Décédé à Beaumont le 26 août 1917  : Tué à l’ennemi.

Citation

Citation à l’ordre de la division  :
«  A pris le commandement d’une section dans les circonstances les plus difficiles, l’a brillamment  conduite à l’assaut le 26 août 1917. A été tué au cours de la contre attaque sur la position conquise où son unité s’est maintenue.  »

Historique

« VII. Verdun (1917)
Le 3 juillet, le régiment est transporté par chemin de fer dans la région de Verdun […]
Louvemont (20 août 1917). — Du 22 au 27 juillet, le régiment relève en première ligne dans la zone de Louvemont et prépare l’offensive prévue.
Du 31 juillet au 13 août 1917, il est au repos à Beurey, Couvonges et Mognéville ; le 13, il est ramené au faubourg Pavé et, du 18 au 20, il prend son dispositif d’attaque sous une pluie d’obus toxiques.
Le 20 août, à 4h 40, l’attaque a lieu, les vagues d’assaut suivent un tir de barrage roulant et atteignent tous leurs objectifs, faisant prisonniers 10 officiers et 264 hommes.
Beaumont (26 août 1917). — Dans la nuit du 24 au 25, le régiment est regroupé sur place, puis du 25 au 26 prend sa formation d’attaque.
Le 26, à 4h 45, l’attaque se déclenche ; malgré un violent barrage d’artillerie allemande, les objectifs sont atteints : 5 officiers et 300 soldats allemands sont faits prisonniers. Nos lignes passent au nord du village de Beaumont.
Une première contre-attaque est arrêtée net, mais dans la journée les Allemands parviennent à s’infiltrer dans les trous de la ligne. Le 1er bataillon est cerné, le 3e parvient à résister jusqu’à la nuit et à se dégager ; nos lignes sont reportées au sud de Beaumont.
Le 27, le régiment est relevé et embarque le 28 pour Possesse. Une nouvelle citation à l’ordre de l’armée vient récompenser l’effort du régiment. Le général Guillaumat cite à l’ordre de la 2e armée le 155e R.I. :
« S’est distingué depuis le début de la campagne sur de nombreux champs de bataille où il a été engagé et, en dernier lieu, sur l’Aisne, du 16 avril au 10 mai 1917. Le 20 août 1917, au cours de la bataille de Verdun, entraîné par son chef le lieutenant-colonel Étienne, est parti à l’assaut avec un entrain magnifique, a enlevé d’un seul bond les positions fortement organisées qui constituaient son objectif. Le 26 août 1917, malgré les pertes et les fatigues, après avoir subi pendant six jours un violent bombardement, est parti à l’assaut de nouvelles positions puissamment organisées qu’il a enlevées brillamment. A capturé de nombreux prisonniers ainsi qu’un important matériel. »
Réf. : Historique du 155e régiment d’infanterie pendant la guerre de 1914-1918, Nancy/Paris/Strasbourg, Berger-Levrault, sd.

Photographie aérienne allemande de Beaumont (Meurthe-et-Moselle) prise à 5000 mètres d’altitude durant la Première Guerre mondiale, le 7 juin 1918. Sur ce cliché, on distingue les ruines du village en bas à droite et les tranchées aux alentours.
Détail de la carte IGN au nord de Verdun

Louvemont et Beaumont sont deux des 9 villages de la Meuse entièrement détruits durant la première guerre mondiale. Ils n’ont jamais été reconstruits.