Joseph Louis Alexandre Bertillon

Joseph Bertillon, du 21e RI, tué à l’ennemi le 12 mai 1915 à Notre-Dame-de-Lorette (Pas-de-Calais)

Né le 12 octobre 1890 à Marsannay-la-Côte
Profession  : tripier
Fils de François et d’Alexandrine Villette
Classe 1910, Matricule 737
Mobilisé le 2 août 1914  :  21e Régiment d’infanterie
30 décembre 1914  : nommé caporal
12 mai 1915  : tué à l’ennemi à Notre-Dame-de-Lorette

Citation

12 mai 1915 à l’ordre du régiment «  Brave au feu dans les combats des 12 et 13 mai 1915, plateau de Notre-Dame-de-Lorette a fait preuve d’une énergie et d’un entrain remarquable.

Historique

Source : tableaudhonneur.free.fr


«  La course à la mer, Notre-Dame-de-Lorette
[…] À cette date commençait la tragédie sanglante de Notre-Dame-de-Lorette qui allait durer sans désemparer pour le Régiment du 7 octobre 1914 au 15 décembre 1915.
[…] Avec le 9 mai 1915, commence la période héroïque, tragique et sanglante, des attaques continuelles qui va durer jusqu’au 12 octobre 1915.
[…] Le 2e Bataillon intervient à son tour, dès le 11, sur le Plateau, s’empare de plusieurs tranchées et repousse de violentes contre-attaques du côté de la «  Blanche Voie  ». Ses pertes étaient sérieuses. Il avait perdu le Lieutenant Boulet et le Lieutenant Voisin, commandant la 8e Cie, qui, blessé une première fois, en tète d’un assaut livré par sa Cie, se relève et, montrant l’objectif avec sa canne continue sa route et tombe foudroyé au moment où il criait  : «  En avant  ». Des comptes-rendus erronés avaient fait croire au commandement que la Chapelle de N.-D.-de-Lorette était prise et on en était encore au moins à deux cents mètres. Pour réparer l’erreur, ordre est donné au 3e bataillon du 2e R. I. de s’emparer, coûte que coûte, de la Chapelle, sans préparation d’artillerie. À 16 heures, le Bataillon, en deux colonnes, se met en marche dans les trous d’obus  : à droite, la colonne principale, avec la 10e Cie en tête (Capitaine de Laboulaye) ; à gauche, un peloton de la 10e, sous les ordres du Lieutenant Malterre, suivi de la 11e Cie. On progresse de trous d’obus en trous d’obus, sous le feu des mitrailleuses, qui prennent les assaillants de tous côtés. La colonne de droite, sous le commandement du Capitaine de Laboulaye, s’empare de la Chapelle, s’y organise et la conserve au prix de pertes élevées. Dans les jours qui suivent, les unités du Régiment engagées subissent un bombardement insensé d’obus de tous calibres […] »
Réf. : Historique Sommaire du  21e Régiment d’Infanterie Au Cours de la Guerre 14-18, Langres, Imprimerie Moderne, 1920, numérisation P. Chagnoux, 2013.

Détail de la carte IGN au sud est de N.-D.-de-Lorette