Valère Theuriet

Valère Theuriet  du 71e BCP, mort pour la France le 25 octobre 1916 au fort de Vaux dans la Meuse.

Né le 11 août 1890 à Marsannay-la-Côte.
Profession  : vigneron.
Fils de Pierre et  d’Anne Brocot.
Classe1910, matricule 714.
Mobilisé le 2 août 1914 au 71e Bataillon de chasseurs à pieds.
25 octobre 1916, tué à l’ennemi au Fort de Vaux (Meuse).

Historique

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Source Gallica BNF

« Après quelques jours à Haudainville et à Rosnes, le bataillon réoccupe l’ouvrage Rond le 23 octobre, en vue d’une offensive importante fixée au lendemain 24. La division Guyot de Salins, « La Gauloise » du général Passaga, la 74e division du général de Lardemelle, doivent reprendre à l’ennemi les carrières d’Haudremont, le village et le fort de Douaumont, le village et le fort de Vaux, la batterie de Damloup. C’est à la 74e division, et notamment aux 50e et 71e bataillons de chasseurs, chargés de l’assaut final, que revient la dure mais glorieuse mission de reconquérir le fort de Vaux. A 7h 3o, la préparation de l’offensive commence. Les Allemands attendent notre attaque. Leur artillerie, renforcée, dirige sur nos positions de départ un feu terrible qui durera pendant toute l’action. Le bataillon, échelonné en profondeur, fait des pertes. Le brouillard est intense […]
Vers minuit seulement, le bataillon Picandet et la 5e compagnie (lieutenant Narré) s’emparent du Petit Dépôt. La nuit arrête toute progression sur le terrain chaotique du champ de bataille. La lutte n’en continue pas moins jusqu’au matin. Le commandant Cour reçoit l’ordre de ramener le bataillon à l’arrière, mais tout mouvement est impossible de jour. Le bataillon attend la nuit suivante, sous le bombardement incessant. Nos pertes sont encore sérieuses : le sous-lieutenant Soulas est tué, le lieutenant Ricoux, déjà blessé avant l’attaque, est atteint une deuxième fois. Le lieutenant Narré, blessé le 24, n’a pas voulu quitter sa compagnie ; modeste autant que brave, calme, toujours souriant, c’est lui qui le premier pénètre dans le Petit Dépôt, où il fait plus de cent prisonniers. Il ne se laissera évacuer qu’après la relève du bataillon. Le 71e, ramené par le commandant et quatre officiers, a perdu dans cette attaque 2 officiers et 64 chasseurs tués, 11 officiers et 150 chasseurs blessés, 19 disparus […] »
Réf. : Historique du 71e Bataillon de chasseurs à pied, Paris, libr. Chapelot, sd.


Le fort de Vaux en mars 1916
Détail de la carte IGN autour du fort de Vaux.