Louis Pierre Henri Chevillon

Louis Pierre Henri Chevillon tué à l’ennemi le 4 mars 1916 au combat du Fort de Vaux dans la Meuse

Né le 6 janvier 1895 à Marsannay la Côte
Profession  :  vigneron
Fils d’Henri et de Jeanne Sarde
Classe  1915 Matricule 1091
Incorporé le 19 novembre 1914 31e bataillon de chasseurs à pieds
Blessé, évacué à l’hôpital n°20 de Cholet 
du 17 juin 1915 au 27 août 1915
Convalescence du 28 août 1915 au 12 septembre 1915
Tué à l’ennemi le 14 mars 1916 au combat  du Fort de Vaux (Meuse)

Historique

Source Gallica BNF

« Verdun.
[…] Le 7 mars [le Bataillon] remonte en autos ; le 8, il est à Haudainville, d’où il se porte le 9 au Fort de Tavannes. Il entre alors dans la zone de ruines et de mort : les entonnoirs sont jointifs, la terre est partout bouleversée, les arbres sont brisés, anéantis. Les boyaux arrivent au genou, les tranchées sont des trous reliés à la hâte, les défenses accessoires n’existent pas.
C’est la guerre à l’air libre, en rase campagne, sous le pilonnage effroyable, éternel. Dans l’infernal fracas, dans les obus qui frôlent, bousculent et tuent, la tranchée se comble, les armes se brisent, les munitions s’enlisent, les hommes meurent un à un. Mais fidèles dépositaires de la volonté sacrée de ceux qui gisent à leurs côtés, ceux qui demeurent creusent, réparent le fossé tutélaire, nettoient l’arme et les grenades qui tueront quand la ruée du Boche suivra l’horrible rafale de fer. Et il semble que rayonne au front de ceux qui vont et qui reviennent et de ceux qui font tête, une auréole d’acceptation, de résolution, de grandeur plus qu’humaines.
Le Bataillon lui aussi apporte sa pierre à la digue sacrée sur qui les vagues monstrueuses s’écraseront en vain les unes après les autres Le 10, il est au Fort de Vaux qu’il trouve enfin après avoir erré toute la nuit dans le désert des entonnoirs. Le déluge de fer bat la carapace de béton, les morts s’amoncellent au creux des fossés. Le 14 au soir, il relève au nord-ouest du Fort les éléments restant des 3e et 1er Bataillons. Les tranchées sont ruinées ou seulement ébauchées. On travaille ferme malgré la fusillade de l’ennemi, ses barrages  incessants et les incursions de ses reconnaissances. »
Historique du 31e Bataillon de chasseurs à pied, slnd.

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Le Fort de Vaux : Le 6 mars 1916, les Allemands attaquent  ; le village tombe le 2 avril mais le fort tient.
Détail de la carte IGN autour du fort de Vaux, nord-est de Verdun.