Louis Armand Perreau

Louis  Perreau brancardier au 68e BCA  tué à l’ennemi  le 16 octobre 1916 à Sailly-Saillisel (Somme)

Né le 2 juin 1878 à Perrigny-les-Dijon.
Profession  : vigneron.
Fils de Claude et de Marie Munier.
Classe 1898, matricule 692. Mobilisé le 2 août 1914.
Passé au 68e Bataillon de chasseurs à pied le 6 juillet 1916.
Tué à l’ennemi le 16 octobre 1916 au combat de Sailly-Saillisel.

Citation

10 novembre 1916 à l’ordre de la brigade « Brancardier d’un dévouement et d’un courage remarquable, a été mortellement frappé pendant l’évacuation des blessés de 1e ligne  ».

Décoration

Croix de guerre avec étoile de bronze.

Historique

Source Gallica BNF

« Sailly-Saillisel   13-23 octobre 1916.
Dans la nuit du 13 au 14 octobre, le bataillon relève au sud de Sailly-Saillisel des éléments décimés du 158e RI qui viennent d’essuyer un sanglant échec en attaquant à plusieurs reprises le village de Sailly-Saillisel
[…] À Cléry, l’honneur de la prise du village avait rejailli sur le 68e, il était juste que Sailly restât l’apanage exclusif du 152e RI. La droite du bataillon doit servir de pivot à la brigade : à partir de l’ouest de la route n° 37, les éléments du 68e BCA doivent avancer et opérer un rabattement pour venir se ranger le long de la route, se reliant ainsi au 152e RI. après la prise de Sailly. A 1 7h00, l’attaque se déclenche, la moitié du bataillon (3e compagnie et un peloton de la 2e) débouche de ses tranchées. Fauchées par les tirs de mitrailleuses, les vagues essaient cependant de continuer leur progression. À la 3e compagnie les sous-lieutenants Ducarouge et Gautron sont blessés ; l’adjudant Raynal rallie autour de lui quelques hommes, mais devant l’amoncellement inutile des pertes et l’impossibilité de continuer l’avance, on se terre sur place. Sur la gauche, plus heureux, le 152e réussit à s’emparer du  village presque en entier. Au cours de leur progression et pour se soustraire au tir des mitrailleuses, les éléments  du  I52e  RI  ont remonté vers le nord, laissant un vide entre eux et le bataillon. La compagnie Brenot du 64e, s’y intercale dans la nuit du 15 au 16. On s’installe sur la ligne atteinte, distante de 300 à 400 mètres de la base de départ ; mais l’ennemi réagit avec une ardeur farouche : son artillerie tonne sans arrêt et bat une zone profonde de 3 kilomètres. Pendant cinq jours, le bataillon connaît les horreurs d’un bombardement interminable, l’absence de sommeil, les longues nuits passées en haleine continue dans les entonnoirs remplis de boue glacée qu’on tente de relier entre eux, mais, grâce à son train régimentaire et à  son train de combat, qui franchit chaque nuit, les barrages les plus violents, il ne cesse d’être ravitaillé. »
Réf. : Pages de gloire du 68e bataillon de chasseurs alpins, 2 août 1914-30 mars 1919, Strasbourg, impr. Berger-Levrault, 1920.

Détail de la carte IGN autour de Sailly-Saillisel